Le jeu de la baballe : une alternative au jeu du lenmank.
Le jeu de la baballe : une alternative au jeu du lenmank.

Le jeu du lenmank !


     
 
Gourgandins, gourgandines, point trop déçus ne soyez... Certes,  il ne sera pas question ici de salaceries...
        -Est-ce à dire qu'il ne sera question ni de mol anus, ni d'espiègles testicules gonflés tels des outres et pas davantage de grabataires exhibant (contre toute attente) leurs membres turgescents que d'effrontées infirmières s'emploient à décongestionner de leurs mains expertes ?
        -Oui : c'est à dire !
        -Ah ? Bigre ! Mais l'on risque fort de s'ennuyer, or donc !
       -Peut-être pas, ami. Entends plutôt : voici un petit jeu qui, sans être marrant, n'en demeure pas moins sympathique. Il s'appelle le Jeu du Lenmank.
       Voici de quoi il s'agit : si les figures de style portent des noms barbares (zeugma, hypallage, aphérèse…), elles nous sont pourtant très familières, puisque nous les utilisons au quotidien. Or ça, tout bonnement ouons un coup avec.

        Oui, ça vous aura peut-être l'air un chouia compliqué, comme ça au premier abord, mais pas du tout. Faites confiance à l'auteur, pour qui une malheureuse divison (voire une addition ) représente le comble de la difficulté !


       Règle du jeu : des aphérèses, syncopes et apocopes[1] jalonnent chacun de ces textes.
        En retrouvant les phonèmes
[2] ou syllabes manquant, et en les plaçant dans le bon ordre, restituez le titre d’une œuvre littéraire célèbre. Les mots auxquels un phonème a été retranché sont donnés en gras, et chacun des textes contient des indices permettant de débusquer l’auteur dont il est question.
       Attention : chaque texte concerne un auteur différent !



1 :
A cet âge on n'est pas sérieux, et si on ne joue pas forcément du youkoulé' on ne pense pas à faire pharma'! Non m'dame: on a des illuminations, et on va, vêtu d' idéal!

2 :
Y a eu du suif hier quand je suis rentré du collège:
-M' man, 'pa! Que j' ai crié.
Mais comme ils étaient occupés avec de la paperasse’ qui les énervait, ils se sont mis en boule !
 Pourtant, j'avais besoin d' un coup de main pour faire ma rédac' !

3 :
C' était quand même une sacrée nana, qui n' avait jamais eu froid aux yeux. Faut pas se leurrer : c' est davantage aux charmes de la jag' rutilante qu' à ceux du vieux dégueu' qui la conduisait, qu 'elle avait succombé! Et sur la route qui les menait vers le jardin des plantes, l' autre birbe pouvait toujours étaler sa pseudo culture en sussurant qu' il fallait voir ça, « les collections du musé’ d’histoire naturelle »: elle s' en fichait pas mal!

4 :
Qu' il s' agisse de jadis, de naguère ou des contraintes sympas des gars de l' Ouli', c' est pas en restant au fond du plum' ni en se la coulant douce à Saint Trop' qu' on peut parvenir à tenir jusqu 'à la fin le théâtre rempli !




[1] Aphérèse, syncope, apocope : noms de figures de style fréquentes dans le langage courant. Elles concernent la suppression d’un phonème ou d’une syllabe : en début de mot (ex : « blème » pour « problème » ) pour l’aphérèse ; en milieu (ex : « m’sieur ») pour la syncope ; en fin de mot (ex : « « prof’ » pour l’apocope).
[2] Phonème : élément sonore du langage parlé, considéré comme une unité distinctive. Un son, quoi !